Jack the Ripper
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Jack the Ripper
Jack the Ripper Ladies first
Au départ, il y avait un amour immodéré pour Nick Cave et ses mauvaises graines, dont l'ombre plane toujours sur ce nouvel (et excellent) album de Jack the Ripper. Pour rappel, leur patronyme est emprunté à l'un des titres de l'Australien. Sordidement poétique, profondément cinématographique, ce disque est un sombre joyau d'une musique habitée et bouleversante.
From Hell
Difficile de catégoriser la musique des huit associés, silhouettes furtives du fog Londonien, qu'on imaginerait volontiers en orchestre de tripot aux légendes urbaines tenaces et obscures. Il faut tout d'abord souligner la richesse sonore de la troupe, qui convie trompette, violon, piano en plus de la formule classique batterie-basse-guitare (acoustique comme électrique). Des instruments dont la formation fait une utilisation nuancée et modulante : les cordes grelottent et geignent de poussière, les touches clapotent au rythme des pavés arpentés, les guitares se font sèches et subreptices, volumineuses et ondoyantes. La bande-son élimée par l'octuor se rapproche d'ailleurs fréquemment d'atmosphères post-rock (Words) nourries à la déambulation orageuse et aux écoulements dans le silence. Bande-son, il en est plus que jamais question dans cette nouvelle livrée : bande-originale pour époques victoriennes aux cabarets enfumés (I was born a cancer, possédé et gigotant d'un charme ténébreux), pour western des ruelles cabossées, pour méandres mentaux déchirants (Vargitmmen et ses pianos enlacés de pleurs, son final en envolée rageuse) et comptines pop orchestrales (From my veins to the sea).
Jack a dit...
Apostats d'une science des arrangements somme toute anglo-saxonne (ils officient d'ailleurs uniquement en anglais), les compagnons d'infortune tissent un écrin d'éclat et de sang pour leur vocaliste immersif. Nivelant sa voix de soupirs comminatoires en effusions de troubles incontrôlés (voir à ce titre l'apocalyptique Goin' Down), de mélodies brises-coeurs (I used to be a charming prince, touchant d'indolence meurtrie) en narrations des coins reclus, il rappelle d'ailleurs à bien des égards un Mathias Malzieu (Dionysos) en moins survolté (White men in black, éloquent). Poète décharné et emphatique, il conduit sa caravane de l'étrange de clubs poussiéreux en bordels suants, dispensant un onirisme charnel et extatique (chapeau bas aux titres et textes) que l'on se plait à boire du bout de lèvres, mi-fasciné mi-angoissé. Nos villes n'ont jamais paru si amples de vécu, si fortes de détours à conter que lorsqu'on les foule au son des chansons maussades de l'Eventreur.
Disque d'atmosphère, ce Ladies first regorge d'effluves tamisées et dégorgements grandioses. Baignées de mélancolie et de souffrance percluse, les compositions de Jack the Ripper ne laissent qu'une rare place à des éclaircies clémentes. Intemporelles, touchées par la grâce, elles sont de ces oeuvres qui ne gagneront jamais le coeur des ondes FM (de par sa langue, de par sa dévotion aux tripes). Les femmes (et les enfants) d'abord, certes, mais nous aussi on veut y laisser nos traces de crocs fiévreux dans ce bout de réel prismatique qui a fait des émules (Oscar Matzerath notamment).
(source: krinein)
Jack the Ripper - Ladies first
01. From my veins to the sea
02. I used to be a charming prince
03. Goin' down
04. White men in black
05. I was born a cancer
06. Old stars
07. Vargtimmen
08. The Apemen, the bride and the buterfly
09. Aleister
10. Hungerstrike at the supermarket
11. Hush
Jack the ripper
Au départ, il y avait un amour immodéré pour Nick Cave et ses mauvaises graines, dont l'ombre plane toujours sur ce nouvel (et excellent) album de Jack the Ripper. Pour rappel, leur patronyme est emprunté à l'un des titres de l'Australien. Sordidement poétique, profondément cinématographique, ce disque est un sombre joyau d'une musique habitée et bouleversante.
From Hell
Difficile de catégoriser la musique des huit associés, silhouettes furtives du fog Londonien, qu'on imaginerait volontiers en orchestre de tripot aux légendes urbaines tenaces et obscures. Il faut tout d'abord souligner la richesse sonore de la troupe, qui convie trompette, violon, piano en plus de la formule classique batterie-basse-guitare (acoustique comme électrique). Des instruments dont la formation fait une utilisation nuancée et modulante : les cordes grelottent et geignent de poussière, les touches clapotent au rythme des pavés arpentés, les guitares se font sèches et subreptices, volumineuses et ondoyantes. La bande-son élimée par l'octuor se rapproche d'ailleurs fréquemment d'atmosphères post-rock (Words) nourries à la déambulation orageuse et aux écoulements dans le silence. Bande-son, il en est plus que jamais question dans cette nouvelle livrée : bande-originale pour époques victoriennes aux cabarets enfumés (I was born a cancer, possédé et gigotant d'un charme ténébreux), pour western des ruelles cabossées, pour méandres mentaux déchirants (Vargitmmen et ses pianos enlacés de pleurs, son final en envolée rageuse) et comptines pop orchestrales (From my veins to the sea).
Jack a dit...
Apostats d'une science des arrangements somme toute anglo-saxonne (ils officient d'ailleurs uniquement en anglais), les compagnons d'infortune tissent un écrin d'éclat et de sang pour leur vocaliste immersif. Nivelant sa voix de soupirs comminatoires en effusions de troubles incontrôlés (voir à ce titre l'apocalyptique Goin' Down), de mélodies brises-coeurs (I used to be a charming prince, touchant d'indolence meurtrie) en narrations des coins reclus, il rappelle d'ailleurs à bien des égards un Mathias Malzieu (Dionysos) en moins survolté (White men in black, éloquent). Poète décharné et emphatique, il conduit sa caravane de l'étrange de clubs poussiéreux en bordels suants, dispensant un onirisme charnel et extatique (chapeau bas aux titres et textes) que l'on se plait à boire du bout de lèvres, mi-fasciné mi-angoissé. Nos villes n'ont jamais paru si amples de vécu, si fortes de détours à conter que lorsqu'on les foule au son des chansons maussades de l'Eventreur.
Disque d'atmosphère, ce Ladies first regorge d'effluves tamisées et dégorgements grandioses. Baignées de mélancolie et de souffrance percluse, les compositions de Jack the Ripper ne laissent qu'une rare place à des éclaircies clémentes. Intemporelles, touchées par la grâce, elles sont de ces oeuvres qui ne gagneront jamais le coeur des ondes FM (de par sa langue, de par sa dévotion aux tripes). Les femmes (et les enfants) d'abord, certes, mais nous aussi on veut y laisser nos traces de crocs fiévreux dans ce bout de réel prismatique qui a fait des émules (Oscar Matzerath notamment).
(source: krinein)
Jack the Ripper - Ladies first
01. From my veins to the sea
02. I used to be a charming prince
03. Goin' down
04. White men in black
05. I was born a cancer
06. Old stars
07. Vargtimmen
08. The Apemen, the bride and the buterfly
09. Aleister
10. Hungerstrike at the supermarket
11. Hush
Jack the ripper
Syril- Devient un Dieu vivant
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